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mercredi 01 2020

Bouiquet de fleurs.


Hauterives - Le Palais Idéal du Facteur Cheval (Drôme)


Visite au palais idéal du Facteur Ferdinand Cheval à Hauterives (Drôme) - Né en 1836 - A 43 ans  le Facteur Cheval commence la construction de son Palais.  - Par son métier de facteur, il a été inspiré par toutes les cartes postales qu'il distribuait quotidiennement. Avec une imagination débordante, il a crée son propre rêve  qui a pris la forme d'un palais  dont la construction lui a demandé une grande partie de sa vie. Ce monument composé de 4 façades, d'une terrasse et d'une galerie, le facteur Cheval y  travailla  33 ans. Sa construction est en étroite symbiose avec la nature qu'il côtoie chaque jour dans ses longues tournées. A l'entrée de la grotte, il inscrit la date de commencement des travaux : 1879. . N'ayant pu être enterré dans ce palais, Ferdinand Cheval se lance à 78 ans dans la réalisation de son tombeau dans le cimetière du village : Le tombeau du silence et du repos sans fin". Le Palais Idéal apparaît donc non seulement comme un hymne à la vie, mais aussi à la mort que le Facteur défie en construisant une oeuvre qui restera après lui.  Ces constructions sont le reflet des lectures et des cartes postales qu'il distribuait  dont Ferdinand Cheval s'inspirait volontiers. Sa  plus grande amie est  sa brouette  qu'il appelait sa fidèle compagne de peine. Le Palais fût classé monument historique en 1969.  Ferdinand Cheval est décédé en 1924. ( acuellement en recherche de liens de parentés avec feue Marie Rose Cheval, épouse Rey - arrière grand'mère -
 Les recherches généalogiques étant terminées,  il s'avère que Joseph Félicien Cheval (1815)  était  le cousin germain de Joseph Ferdinand Cheval (1836) (Leurs pères étaient frères)  - Mon arrière arrière gd père Joseph Félicien Cheval a épousé Marie Rose Pain. Leur Fille Marie Rose Cheval a épousé Mr. Régis Rey. Ils sont eu trois filles dont ma grand'mère Marie Rose Rey,  Augustine Rey,  Elisa Alexandrine Rey. 
lien site : http://paradis-bleus.les-seigneurs.com/

mardi 30 2020

La frégate Sthandart à CALAIS.




De vigoureuses bourrasques soufflent sur le bassin Carnot, renversant les barrières qui balisent le chemin jusqu’à la frégate Sthandart.

Les membres de la FRCPM, qui accueillent les visiteurs, commencent à se lasser de les redresser face aux assauts du vent… Dans le carré arrière de la frégate, le capitaine Vladimir Martus jette un coup d’œil sur l’horizon couvert du port de Calais et savoure sa chance d’être à quai plutôt qu’au large…


Le capitaine Vladimir Martus

L’héritage flottant de Pierre le grand.

Le carré de la frégate est un endroit plutôt étrange, où les outils de navigation modernes sont enchâssés au milieu du vieux bois laqué à l’ancienne, des tableaux champêtres et des devises inscrites en cyrillique. Vladimir Martus a conçu le rêve un peu fou de bâtir une réplique du Shtandart au début des années 1990. Marin né -il a pris la mer à quatorze ans et n’a jamais cessé depuis- ingénieur naval de formation, il a passé trois ans enterré dans les archives pour réunir le plus de documentation sur le bateau, et, presque aussi important, sur le tsar de l’époque, Pierre le Grand : « Il voulait que le navire soit construit le plus vite possible, alors ils ont pris du bois trop jeune. Il a fallu le rénover complètement au bout de six ans… C’était un jeune tsar, impatient, mais il voulait vraiment faire entrer la Russie dans l’Europe et la modernité, plus que faire des conquêtes territoriales… »

« On veut montrer que la marine à voile reste intéressante, efficace, écologique… et valable commercialement. »

Naturellement, Vladimir n’a pas fait la même erreur et il obtient exceptionnellement de couper une soixantaine de mélèzes dans une forêt protégée. Pour le reste il mettra un point d’honneur, avec quelques passionnés aussi givrés que lui, à respecter les techniques et l’outillage d’époque. Le tout, au début, sur leurs propres deniers… « Peu croyaient qu’on arriverait au bout, au début. La coque était déjà bien avancée quand on a eu la visite de notre premier mécène…

Après ça, le sponsoring a vraiment commencé à décoller. »

Le chantier prend rapidement une tournure pédagogique, avec de nombreux jeunes en formation dans la charpenterie de marine ou la navigation à voile. Depuis, il navigue comme navire école et ambassadeur de la Russie, se prête à l’occasion à des films historiques. « En temps normal, on navigue non-stop, avec six semaines par an maximum de maintenance… » Le Shtandart naviguait en Méditerranée quand la pandémie de covid-19 a commencé à faire fermer les ports un par un…

« En plus, quand l’épidémie s’est déclarée, on était au large des pays les plus touchés d’Europe : Grèce, mais surtout Italie, c’est allé très vite. Alors on faisait de courtes escales pour ne pas se retrouver bloqués ! Finalement c’est à Castiglione qu’on a dû rester confinés à quai pendant 47 jours. Ça nous a paru long, surtout qu’on ne pouvait même pas descendre en ville ! Mais bon, on en a profité pour faire la maintenance… »

D’un rêve à l’autre.

Après son escale calaisienne -

en une demi-journée, et malgré une météo capricieuse, près de 600 Calaisiens avaient visité le bateau- il repartira vers sa prochaine escale, Amsterdam.

Vladimir Martus, lui, médite déjà le rêve d’après : reproduire le Cutty Sark, un voilier Écossais capable de transporter 1000 tonnes de fret . « C’est un navire qui transportait du thé entre la Chine et l’Europe. Si je souhaite le reproduire, ce n’est pas pour le fun. On veut montrer que la marine à voile reste intéressante, efficace, écologique… et valable commercialement.

Il aura une coque composite en métal et en bois. Je suis persuadé qu’à l’avenir, des transporteurs pourraient accepter de payer un petit extra pour transporter propre. »

Les Calaisiens qui voient quotidiennement défiler cargos et pétroliers dans le détroit du Pas-de-Calais seront sans doute tentés de le traiter de doux dingue. Mais bon, c’est déjà ce que disaient ses voisins de Saint-Petersbourg il y a trente ans…


Blasons.
 



Le château arrière du Shtandart raconte bien des histoires. Au centre, l’emblème de la marine impériale avec les quatre mers (Caspienne, Noire, Azov, Baltique) où elle devait opérer en priorité. En dessous, à côté des fenêtres, deux saints sont représentés: Saint André et Saint Nicolas. A droite du blason, Neptune désigne la mer Baltique. A gauche, le dragon vert peut être interprété de deux façons: soit comme représentation des adversaires de la marine russe (Suédois principalement) soit comme symbole de l’alcoolisme -toute consommation d’alcool étant interdite à bord...

lundi 29 2020

La frégate Shtandart à Calais.




                                                        La frégate Shtandart à Calais.


  
Le Sthandart est entré avec ses voiles déployées au port de Calais.
Si la Covid-19 n’a pas chamboulé les marées, la crise sanitaire a tout de même bouleversé le programme de navigation du navire russe. Bloquée en Méditerranée au début de la crise sanitaire, la frégate est venue s’offrir quelques jours d’escale à Calais. Le hasard fait qu’elle dépose l’ancre aux dates initialement prévues de sa venue pour la fête maritime Escale à Calais dont elle devait être la figure de proue.
Parti de La Rochelle, il y a une semaine, le Shtandart a pointé le bout de sa proue aux alentours 16h20 au cap Blanc-Nez. Impossible de le rater avec sa coque bombée jaune et son drapeau russe qui flotte en poupe. Le navire a fait une arrivée spectaculaire à l’intérieur du port de Calais avec ses voiles au vent.

De quoi faire pâlir les ferries à quai. Les voiliers des Amis de la Mer de Calais et de la Fédération Régionale pour la Culture et le Patrimoine Maritimes (FRCPM) l’ont accueilli en mer.
Matelots volontaires.

A bord, un équipage de 23 personnes. Cinq à six membres permanents, de nationalité russe, le reste sont des volontaires qui viennent des quatre coins du monde. Tous les matins, à 8 heures pétantes, c’est réveil au son de la cloche, rendez-vous sur le pont et levée de drapeau. Jérémie est l’un des bénévoles à bord. A 33 ans, il est gabier volontaire, un matelot chargé de l’entretien et de la manœuvre de la voilure, et informaticien de profession . « Des répliques de bateaux du XVIII e siècle en bois sont très rares. Le Shtandart est connu. Quand il a fait escale à La Rochelle, j’ai sauté sur le pont et j’ai embarqué. » Ce qu’il apprécie particulièrement à bord, c’est la polyvalence et l’esprit d’équipe. « A bord, on doit tout savoir faire. On fait vraiment partie du navire.» , enchaîne le jeune homme. « J’adore la navigation et la voile, mais ce que j’aime par dessus tout, à bord, c’est l’ambiance exceptionnelle et l’esprit d’équipe » . S’il a toujours navigué sur le voilier de ses parents, il a décidé de franchir le cap et de passer son CMP (Certificat de Matelot Pont) afin de pouvoir naviguer sur n’importe quel bateau en tant que professionnel.

Les gabiers en sont sûrs, les différentes nationalités qui composent l’équipage sont un atout pour Camille, gabière française de 26 ans et surnommée ‘le petit soleil’ de l’équipage, le plus c’est la confiance : « Ici, on challenge. Comme aujourd’hui où on a osé entrer dans le port de Calais à la voile. C’est quelque chose de très rare. On nous fait confiance, même si on n’est pas forcément formés et expérimentés. » Camille est, elle aussi, montée à bord à La Rochelle. Ce qu’elle adore avec le Shtandart c’est qu’il navigue toujours et à bord « on apprend toujours. Même les matelots qui sont là depuis plus de 20 ans apprennent toujours j’en suis sûre. »
Le Shtandart, comme la plupart des bateaux historiques et bateaux musées, vivent principalement des rencontres et autres festivals maritimes. En ces temps d’épidémie, la plupart des événements, si ce n’est tous, ont été annulés. Un manque à gagner important. Mais pas d’inquiétude du côté du Capitaine Vladimir Martous (voir encadré) : « Il faut rester positif durant ces temps étranges. Je ne me fais pas trop de soucis, on trouvera une solution. »



Le bateau est resté 47 jours en confinement à Castellón de la Plana, près de Valence en Espagne. « On est resté bloqué en Méditerranée, les ports des différents pays fermaient petit à petit. On a fait l’Italie, la Grèce et Malte, avant de retourner en Espagne. Là-bas on est restés à quai une quarantaine de jours », explique le Capitaine.

Le Shtandart à travers les siècles

     

   
     
Le Shtandart est une réplique d’une frégate du XVIII e siècle. Historiquement, le navire d’origine fut commandé par le tsar
Pierre 1 er lui-même, plus connu sous le nom de Pierre le Grand. Il était alors le navire amiral, la monture de l’officier de marine le plus gradé, le yacht personnel du tsar. Son rôle : protéger la ville de Saint-Pétersbourg et les côtes russes des rivaux suédois. Il devient rapidement le symbole de la flotte russe. Son nom ‘Shtandart’ signifie ‘étendard’ en français. Il évoque l’ouverture de la nouvelle voie commerciale maritime à travers la mer Baltique. L’année de sa commande, en 1703, le tsar a changé son étendard pour ajouter cette quatrième mer sur la carte. Pour rendre honneur à ce nouvel étendard, le premier vaisseau de la flotte reçoit alors le nom de Shtandart.

À l’époque, la construction navale n’était pas très développée au sein de l’empire russe. Pour apprendre et offrir ses connaissances au service de sa patrie, le tsar lui-même part pour les Pays-Bas et l’Angleterre où il étudie les bases de la science de la construction des bateaux, bien plus développée dans ces pays-là. Le tsar a même travaillé pendant 6 mois en tant que charpentier lors de son périple aux Pays-Bas !
Presque trois siècles plus tard, en 1990, germe une idée dans la tête de Vladimir Martous, actuel capitaine : un projet de reconstruction du Shtantard. Aucun plan d’origine n’a été conservé, des recherches historiques sont alors lancées. Sa quille (la reconnaissance officielle du début de la construction d’un navire) est posée en 1994 à Saint-Pétersbourg sur les rives de Neva. Durant six années, le navire prend vie petit à petit. Ce sont des volontaires qui œuvrent et se relaient à la construction du navire dans le cadre d’un projet qui consiste à former les jeunes Russes à la construction navale en bois. En 1998, l’œuvre est mise à l’eau.
« Je suis heureux de revenir à Calais »  
Quelle est votre histoire avec le navireShtandart ?

« Nous sommes trois à avoir eu l’idée de lancer le projet de reconstruction du Shtandart dans les années 1990. Nous avons réussi a le construire en 6 ans. Il avait fallu 6 mois au tsar pour le mettre à l’eau au XVIII e siècle. Nous étions seulement un petit groupe d’une dizaine de bénévoles, dont certains qui n’y connaissent pas grand chose en navigation ou en construction. Le faire sans gage d’argent a donné vie de la meilleure façon qu’il soit à ce navire. Depuis, je ne le quitte presque plus. J’essaie de prendre du recul, de laisser plus de lest à mon second, mais c’est difficile. Ce bateau est un peu comme mon enfant. »

Comment s’est déroulée la navigation depuis La Rochelle ?

« Après avoir eu pas mal de temps à quai avec le confinement, cela faisait du bien de naviguer. Tout s’est très bien passé, sur une belle mer. On est arrivés calmement à Calais, comme un ange. Ces derniers kilomètres étaient très agréables. »

Quel est votre rapport à la Côte d’Opale et à Calais ?

« Je suis toujours très heureux de revenir à Calais. C’est la troisième fois et nous sommes toujours très bien accueillis. Je suis quand même déçu qu’il n’y ait pas de fête maritime. »





À l’intérieur du navire.



L’intérieur du navire est refait, presque, comme à l’origine. Il est assez exiguë. Une bonne partie de l’équipage dort dans des hamacs. Le capitaine et les seconds, et quelques chanceux, ont des couchettes un peu plus confortables.