lundi 05 2018
dimanche 04 2018
L'incroyable révélation d'un documentaire sur Paris Première: voici la fille cachée de Claude François.
L'incroyable révélation d'un documentaire sur Paris Première: voici la fille cachée de Claude François.
Cloclo, dont on connaissait les deux fils Claude François Junior et Marc François, a donc également donné la vie à une fille dont on ignorait l'existence jusqu'à présent. Prénommée Julie, elle s'exprime pour la toute première fois face à la caméra du réalisateur François Pomès dans son documentaire intitulé Claude François, le dernier pharaon.
C'est ce dernier qui l'a retrouvée après des mois d'investigations :« Avant de commencer l'enquête de ce documentaire, j'avais en tête l'existence d'un possible enfant caché de Claude François [...] qui aurait pu n'être qu'une rumeur » nous explique-t-il. « Mais après plusieurs mois de recherches, nous avons acquis l'ultime conviction qu'il existait bien un enfant caché, et que cet enfant était une fille ». S'ensuivent alors deux étapes épineuses, la retrouver et la convaincre de participer au projet. Bien entendu, la seconde fut la plus délicate... Mais grâce aux mots justes du réalisateur, Julie finit par accepter de dévoiler son existence.
Pourquoi maintenant ? Julie connaît l'identité de son père depuis l'adolescence mais n'a jamais souhaité sortir de l'anonymat. « Elle aurait pu le faire plus tôt, mais le moment n'était pas le bon, confie François Pomès. Sa crainte était de tomber dans un piège médiatique, dans un énième film sur les travers de Claude François, et elle ne le souhaitait pas. »
Fille cachée : la mise au point des fils de Claude François.
Elle s'appelle Julie, a 40 ans, et est la fille de Claude François. La fille cachée du chanteur témoigne pour la première fois face caméra dans le documentaire Claude François le dernier pharaon diffusé sur Paris Première le vendredi 2 mars prochain.
Un scoop qui n'en est pas un pour les demi-frères de celle par qui le scandale est arrivé, puisqu'ils la connaissent depuis 20 ans.
"Nous comprenons parfaitement sa quête d'identité mais il s'agit là d'une histoire qui nous dépasse tous un peu. Elle explique que sa maman tombe enceinte et, éprise de notre père, décide de cacher sa grossesse jusqu'à ses parents", racontent Claude François Jr et son frère Marc François sur Facebook. S'ils estiment que Julie et sa mère Fabienne "ont toujours semblé équilibrées, délicates et courtoises dans leur approche", l'attention médiatique autour de leur demi-sœur n'est pas du tout à leur goût, à quelques semaines du 40e anniversaire de la mort de Claude François.
"Nous demandons à tous, et aux médias en particulier, de bien vouloir respecter la mémoire de notre père qui n'est plus là pour pouvoir s'exprimer. Permettez à nos familles respectives de vivre en paix", expliquent-ils sur Facebook.
Cloclo, dont on connaissait les deux fils Claude François Junior et Marc François, a donc également donné la vie à une fille dont on ignorait l'existence jusqu'à présent. Prénommée Julie, elle s'exprime pour la toute première fois face à la caméra du réalisateur François Pomès dans son documentaire intitulé Claude François, le dernier pharaon.
C'est ce dernier qui l'a retrouvée après des mois d'investigations :« Avant de commencer l'enquête de ce documentaire, j'avais en tête l'existence d'un possible enfant caché de Claude François [...] qui aurait pu n'être qu'une rumeur » nous explique-t-il. « Mais après plusieurs mois de recherches, nous avons acquis l'ultime conviction qu'il existait bien un enfant caché, et que cet enfant était une fille ». S'ensuivent alors deux étapes épineuses, la retrouver et la convaincre de participer au projet. Bien entendu, la seconde fut la plus délicate... Mais grâce aux mots justes du réalisateur, Julie finit par accepter de dévoiler son existence.
Pourquoi maintenant ? Julie connaît l'identité de son père depuis l'adolescence mais n'a jamais souhaité sortir de l'anonymat. « Elle aurait pu le faire plus tôt, mais le moment n'était pas le bon, confie François Pomès. Sa crainte était de tomber dans un piège médiatique, dans un énième film sur les travers de Claude François, et elle ne le souhaitait pas. »
Fille cachée : la mise au point des fils de Claude François.
Elle s'appelle Julie, a 40 ans, et est la fille de Claude François. La fille cachée du chanteur témoigne pour la première fois face caméra dans le documentaire Claude François le dernier pharaon diffusé sur Paris Première le vendredi 2 mars prochain.
Un scoop qui n'en est pas un pour les demi-frères de celle par qui le scandale est arrivé, puisqu'ils la connaissent depuis 20 ans.
"Nous comprenons parfaitement sa quête d'identité mais il s'agit là d'une histoire qui nous dépasse tous un peu. Elle explique que sa maman tombe enceinte et, éprise de notre père, décide de cacher sa grossesse jusqu'à ses parents", racontent Claude François Jr et son frère Marc François sur Facebook. S'ils estiment que Julie et sa mère Fabienne "ont toujours semblé équilibrées, délicates et courtoises dans leur approche", l'attention médiatique autour de leur demi-sœur n'est pas du tout à leur goût, à quelques semaines du 40e anniversaire de la mort de Claude François.
"Nous demandons à tous, et aux médias en particulier, de bien vouloir respecter la mémoire de notre père qui n'est plus là pour pouvoir s'exprimer. Permettez à nos familles respectives de vivre en paix", expliquent-ils sur Facebook.
samedi 03 2018
vendredi 02 2018
jeudi 01 2018
mercredi 31 2018
Glyphosate : l'Argentine malade.
Glyphosate : l'Argentine malade.
Malgré les mises en garde de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le glyphosate est massivement utilisé en France. Cet herbicide fait des dizaines de victimes en Argentine, premier utilisateur de glyphosate au monde.
L'Argentine, le pays du soja transgénique. 60% des terres agricoles sont consacrées au soja et pour obtenir ce rendement intensif, 300 000 tonnes de glyphosate sont utilisées par an. Les spots publicitaires du fabricant promettent une agriculture abondante, mais n'évoquent pas les risques sanitaires de l'épandage. Pourtant, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le glyphosate est probablement cancérogène. Sofia Gatica peut en témoigner : elle possède la liste des victimes de son village et a elle-même perdu son bébé deux jours après sa naissance, à cause d'une malformation rénale. Elle a porté plainte contre l'État argentin. Au final, ni le gouvernement, ni le fabricant n’ont été poursuivis. Seulement le propriétaire du champ et de l'avion épandeur ont été condamnés à trois ans de prison avec sursis. Une maigre consolation, au regard du nombre de malades. 33% des personnes sont ainsi atteintes de cancer et 80% des enfants ont des pesticides dans le sang.
Les cas de cancers multipliés par trois en dix ans
Trois enquêtes indépendantes ont été réalisées en Argentine et toutes arrivent à la conclusion d'une relation inquiétante entre le glyphosate et l'Homme. Fabian Tomasi est devenu la victime emblématique du glyphosate en Argentine. Âgé de 51 ans, il est atteint d'une polyneuropathie toxique sévère. Ouvrier agricole pendant six ans, il était chargé de déposer des litres de glyphosate dans les cuves de l'avion d'épandage. Le bétail de cet éleveur a été touché à la naissance, ses cochons sont tous morts en quelques heures. Les cas de cancers ont été multipliés par trois en dix ans, chez l'Homme. L'Argentine est devenue le troisième pays exportateur de soja transgénique au monde. Le pays n'en connait pas encore les conséquences, sur la santé de millions d'Argentins.
mardi 30 2018
les Indiens du Brésil.
Seuls contre tous : les Indiens du Brésil se font persécuter et massacrer en toute impunité.
L’année 2017 a été terrible pour les Indiens du Brésil. Entre les meurtres commis par les chercheurs d’or, les persécutions des autorités, et les menaces du gouvernement, les indigènes du pays ont subi de nombreuses exactions. Retour sur une population qui lutte pour survivre.
Des peuples indigènes en danger
Au Brésil, la population est partagée entre autochtones et immigrés. Si de nombreux métissages ont eu lieu depuis la découverte du continent sud-américain par les Européens, quelques peuples indigènes n’acceptent toujours pas le mode de vie occidental. De ce fait, les peuples indiens s’isolent et préservent leurs traditions.
De nos jours, il reste près de 900 000 indiens au Brésil (moins d’1 % de la population totale), occupant un total de 690 territoires indigènes qui s’étendent sur environ 13 % du pays. Fait important à noter : 98,5 % de ces territoires se trouvent en Amazonie. Grâce à l’action de la Fondation nationale de l’indien (FUNAI), fondée par un Indien bororo du nom de Cândido Rondon, ces divers peuples sont répertoriés, cartographiés et surtout contactés.
La majorité des Indiens ont été soit massacrés, soit assimilés durant le XXe siècle. Le gouvernement, au vu de leur future extinction, leur ont conféré un statut quasi-protégé en construisant des « réserves indiennes », souvent situées à des kilomètres de leurs terres ancestrales. Ces endroits, surpeuplés, entraînent chez les Indiens un fort taux de suicide, de nombreux homicides et un alcoolisme de plus en plus présent.
Mais cette « protection » ne semble pas suffisante : le génocide et l’humiliation des Indiens continuent et connaissent même une intensification depuis ces dernières années. Malgré leurs nombreux appels à l’aide, rien ne semble changer pour ces peuples ancestraux qui n’ont malheureusement rien demandé pour être considérés de cette façon…
La forêt amazonienne, terre d’accueil de nombreux peuples indigènes.
Des Indiens privés de leurs terres
« Ce que mangent les Européens – la viande, le maïs – est mélangé avec du sang indien ». Ládio Verón, chef indigène et représentant de l’ethnie Guarani, se rendait dans une douzaine de pays européens à partir du mois de mars 2017 pour alerter quant au traitement que subissait les indigènes du pays. D’autant que ces derniers sont, en sus, contraints au silence par le gouvernement : « Non seulement nous devons rester dans un périmètre qu’ils nous imposent, sur une terre aride, au bord d’une route, mais en plus ils voudraient que nous gardions le silence ». Il faut dire que le père de Ládio Verón, Marcos Verón, a également effectué un voyage de ce type en 2003. Résultat ? Il a été assassiné.
Depuis très longtemps, les Indiens du Brésil sont les victimes de nombreuses persécutions : de la part des producteurs et industriels tout d’abord, qui voient dans leurs terres un moyen de faire encore plus d’argent ; de la part des « assimilés », qui voient d’un mauvais oeil l’isolement de ces peuples ; et enfin de la part du gouvernement (et donc des autorités), qui n’a aucun intérêt à donner plus de droits aux autochtones du pays.
« Nous allons demander de cesser d’acheter du soja brésilien […]. Si nous ne recevons pas d’aide de l’extérieur, nous allons commencer à brûler les cultures, les usines d’éthanol, à entrer en action. Nous sommes fatigués de parler calmement, nous sommes maintenant prêts à aller au-delà, car c’est notre survie qui est en jeu ». Pour Ládio Verón, l’un des principaux responsables reste le modèle capitaliste, et donc l’Europe, passionnée de l’importation.
« Il n’y a plus de végétation, nos rivières sont mortes et nos enfants ressortent avec des démangeaisons quand ils se baignent. Voilà ce qu’ils ont fait de nos terres, celle de nos ancêtres. Là-bas, un plant de maïs, un boeuf vaut plus que la vie d’un être humain, que la vie d’un enfant indigène ». Un constat fort, et qui n’est pourtant que l’arbre qui cache la forêt…
Un gouvernement soumis à l’ « agrobusiness »
Quelques jours après son départ, l’armée a débarqué dans le village de Taquara, que Ládio Verón avait laissé derrière lui. Histoire de montrer aux indigènes qui est le vrai « chef ». Cette répression de la part des autorités plane constamment au-dessus des têtes des indigènes.
Le 25 avril 2017, la ville de Brasilia accueillait une manifestation d’Indiens proclamant le respect de leurs droits et de la biodiversité. Une manifestation qui a, sans surprise, tourné mal : alors que des milliers d’autochtones parés d’arcs avaient amené avec eux des cercueils, représentant « les Indiens de 305 ethnies qui sont morts ces dernières années », les forces de l’ordre ont sévèrement répliqué avec des bombes lacrymogènes et autres méthodes de dispersion de la foule. Marize de Oliveira, professeur d’histoire de la communauté Guarani, avait déclaré à l’occasion : « Le lobby de l’agrobusiness tente de détruire nos droits en transformant le Brésil en grenier du monde ».
Lobby que soutient fortement l’actuel président du Brésil, Michel Temer. Rappelez-vous, le Daily Geek Show vous avait fait part de la décision du dirigeant : il offrait, au mois d’août 2017, 4 millions d’hectares de forêt protégée à l’industrie minière.
Et n’oublions pas le cas du FUNAI, un organisme en charge de la protection des droits indiens. De par la cause qu’elle défend, l’institution s’oppose directement et sciemment aux mineurs et agriculteurs brésiliens. Une opposition qui semble mal vue par une commission de la Chambre des députés, qui a proposé le mardi 16 mai le démantèlement de l’agence et son remplacement par un « bureau national indigène », contrôlé par le ministère de la Justice. En guise d’argument, Nilson Leitao, auteur de la proposition, avait affirmé : « Il y a des Indiens qui veulent devenir mineurs ou producteurs et ils devraient avoir la liberté de décider eux-mêmes. La FUNAI les surprotège et se montre paternaliste ». D’une institution humaniste, la FUNAI deviendrait alors une institution politique…
Des violences qui se multiplient dans la société
Si les Indiens attirent déjà la haine du lobby agroalimentaire et du gouvernement brésilien, les violences se propagent également au sein de la société. Le 4 mai 2017, l’ONU a dénoncé une attaque extrêmement grave qui s’est déroulée dans l’État du Maranhao. Le 30 avril, près de deux cents personnes, toutes liées à des fermiers locaux, ont mené l’assaut sur le territoire de la tribu Gamela. Les coupables, armés de fusils et de machettes, ont fait 13 blessés, dont un Indien hospitalisé dans un état grave.
En cause ? Le retour en 2015 de la tribu à Povo das Bahias, un territoire qui leur avait été donné durant l’époque coloniale et dont elle a été expulsée dans les années 1970. Si l’ONU a demandé au gouvernement de « faire preuve d’une tolérance zéro face à la gravité des violences contre les Indiens et à l’impunité des agresseurs », Alvaro Tucano, membre d’une tribu basée à la frontière de la Colombie, a déclaré : « je n’ai jamais vu un Parlement aussi conservateur, avec autant de préjugés contre les minorités. » Candido Mezua, un membre de la tribu panaméenne Emberá, a quant à lui affirmé : « les droits des Indiens sont bafoués à cause de l’influence d’hommes politiques et de chefs d’entreprise qui regardent avec convoitise la richesse de nos territoires ».
Récemment, au mois de septembre 2017, le pire aurait été atteint. Cette fois-ci, pas de persécution ni d’humiliation : c’est un véritable massacre qui se serait produit dans la vallée de Javari, située près du Pérou. Dix indigènes, venant très probablement d’une tribu isolée et n’ayant jamais eu de contact avec la civilisation moderne, auraient été tués puis découpés par des chercheurs d’or. Les morceaux de corps, qui auraient été jetés dans le fleuve de Jandiatuba, n’ont toujours pas été retrouvés malgré l’enquête en cours. Cette tuerie, uniquement relayée par le récit de deux chercheurs d’or dans un bar situé à proximité, pourrait bien sonner le glas d’un peuple indigène, au vu de leur population extrêmement faible.
Entre persécutions, violences, humiliations et récits horrifiques, le sort des Indiens du Brésil semble malheureusement bien tragique. Les délimitations de territoires seront nécessaires aux indigènes pour perdurer, encore faut-il que le gouvernement se décide à les effectuer en temps et en heure…
Source : The Independent
L’année 2017 a été terrible pour les Indiens du Brésil. Entre les meurtres commis par les chercheurs d’or, les persécutions des autorités, et les menaces du gouvernement, les indigènes du pays ont subi de nombreuses exactions. Retour sur une population qui lutte pour survivre.
Des peuples indigènes en danger
Au Brésil, la population est partagée entre autochtones et immigrés. Si de nombreux métissages ont eu lieu depuis la découverte du continent sud-américain par les Européens, quelques peuples indigènes n’acceptent toujours pas le mode de vie occidental. De ce fait, les peuples indiens s’isolent et préservent leurs traditions.
De nos jours, il reste près de 900 000 indiens au Brésil (moins d’1 % de la population totale), occupant un total de 690 territoires indigènes qui s’étendent sur environ 13 % du pays. Fait important à noter : 98,5 % de ces territoires se trouvent en Amazonie. Grâce à l’action de la Fondation nationale de l’indien (FUNAI), fondée par un Indien bororo du nom de Cândido Rondon, ces divers peuples sont répertoriés, cartographiés et surtout contactés.
La majorité des Indiens ont été soit massacrés, soit assimilés durant le XXe siècle. Le gouvernement, au vu de leur future extinction, leur ont conféré un statut quasi-protégé en construisant des « réserves indiennes », souvent situées à des kilomètres de leurs terres ancestrales. Ces endroits, surpeuplés, entraînent chez les Indiens un fort taux de suicide, de nombreux homicides et un alcoolisme de plus en plus présent.
Mais cette « protection » ne semble pas suffisante : le génocide et l’humiliation des Indiens continuent et connaissent même une intensification depuis ces dernières années. Malgré leurs nombreux appels à l’aide, rien ne semble changer pour ces peuples ancestraux qui n’ont malheureusement rien demandé pour être considérés de cette façon…
La forêt amazonienne, terre d’accueil de nombreux peuples indigènes.
Des Indiens privés de leurs terres
« Ce que mangent les Européens – la viande, le maïs – est mélangé avec du sang indien ». Ládio Verón, chef indigène et représentant de l’ethnie Guarani, se rendait dans une douzaine de pays européens à partir du mois de mars 2017 pour alerter quant au traitement que subissait les indigènes du pays. D’autant que ces derniers sont, en sus, contraints au silence par le gouvernement : « Non seulement nous devons rester dans un périmètre qu’ils nous imposent, sur une terre aride, au bord d’une route, mais en plus ils voudraient que nous gardions le silence ». Il faut dire que le père de Ládio Verón, Marcos Verón, a également effectué un voyage de ce type en 2003. Résultat ? Il a été assassiné.
Depuis très longtemps, les Indiens du Brésil sont les victimes de nombreuses persécutions : de la part des producteurs et industriels tout d’abord, qui voient dans leurs terres un moyen de faire encore plus d’argent ; de la part des « assimilés », qui voient d’un mauvais oeil l’isolement de ces peuples ; et enfin de la part du gouvernement (et donc des autorités), qui n’a aucun intérêt à donner plus de droits aux autochtones du pays.
« Nous allons demander de cesser d’acheter du soja brésilien […]. Si nous ne recevons pas d’aide de l’extérieur, nous allons commencer à brûler les cultures, les usines d’éthanol, à entrer en action. Nous sommes fatigués de parler calmement, nous sommes maintenant prêts à aller au-delà, car c’est notre survie qui est en jeu ». Pour Ládio Verón, l’un des principaux responsables reste le modèle capitaliste, et donc l’Europe, passionnée de l’importation.
« Il n’y a plus de végétation, nos rivières sont mortes et nos enfants ressortent avec des démangeaisons quand ils se baignent. Voilà ce qu’ils ont fait de nos terres, celle de nos ancêtres. Là-bas, un plant de maïs, un boeuf vaut plus que la vie d’un être humain, que la vie d’un enfant indigène ». Un constat fort, et qui n’est pourtant que l’arbre qui cache la forêt…
Un gouvernement soumis à l’ « agrobusiness »
Quelques jours après son départ, l’armée a débarqué dans le village de Taquara, que Ládio Verón avait laissé derrière lui. Histoire de montrer aux indigènes qui est le vrai « chef ». Cette répression de la part des autorités plane constamment au-dessus des têtes des indigènes.
Le 25 avril 2017, la ville de Brasilia accueillait une manifestation d’Indiens proclamant le respect de leurs droits et de la biodiversité. Une manifestation qui a, sans surprise, tourné mal : alors que des milliers d’autochtones parés d’arcs avaient amené avec eux des cercueils, représentant « les Indiens de 305 ethnies qui sont morts ces dernières années », les forces de l’ordre ont sévèrement répliqué avec des bombes lacrymogènes et autres méthodes de dispersion de la foule. Marize de Oliveira, professeur d’histoire de la communauté Guarani, avait déclaré à l’occasion : « Le lobby de l’agrobusiness tente de détruire nos droits en transformant le Brésil en grenier du monde ».
Lobby que soutient fortement l’actuel président du Brésil, Michel Temer. Rappelez-vous, le Daily Geek Show vous avait fait part de la décision du dirigeant : il offrait, au mois d’août 2017, 4 millions d’hectares de forêt protégée à l’industrie minière.
Et n’oublions pas le cas du FUNAI, un organisme en charge de la protection des droits indiens. De par la cause qu’elle défend, l’institution s’oppose directement et sciemment aux mineurs et agriculteurs brésiliens. Une opposition qui semble mal vue par une commission de la Chambre des députés, qui a proposé le mardi 16 mai le démantèlement de l’agence et son remplacement par un « bureau national indigène », contrôlé par le ministère de la Justice. En guise d’argument, Nilson Leitao, auteur de la proposition, avait affirmé : « Il y a des Indiens qui veulent devenir mineurs ou producteurs et ils devraient avoir la liberté de décider eux-mêmes. La FUNAI les surprotège et se montre paternaliste ». D’une institution humaniste, la FUNAI deviendrait alors une institution politique…
Des violences qui se multiplient dans la société
Si les Indiens attirent déjà la haine du lobby agroalimentaire et du gouvernement brésilien, les violences se propagent également au sein de la société. Le 4 mai 2017, l’ONU a dénoncé une attaque extrêmement grave qui s’est déroulée dans l’État du Maranhao. Le 30 avril, près de deux cents personnes, toutes liées à des fermiers locaux, ont mené l’assaut sur le territoire de la tribu Gamela. Les coupables, armés de fusils et de machettes, ont fait 13 blessés, dont un Indien hospitalisé dans un état grave.
En cause ? Le retour en 2015 de la tribu à Povo das Bahias, un territoire qui leur avait été donné durant l’époque coloniale et dont elle a été expulsée dans les années 1970. Si l’ONU a demandé au gouvernement de « faire preuve d’une tolérance zéro face à la gravité des violences contre les Indiens et à l’impunité des agresseurs », Alvaro Tucano, membre d’une tribu basée à la frontière de la Colombie, a déclaré : « je n’ai jamais vu un Parlement aussi conservateur, avec autant de préjugés contre les minorités. » Candido Mezua, un membre de la tribu panaméenne Emberá, a quant à lui affirmé : « les droits des Indiens sont bafoués à cause de l’influence d’hommes politiques et de chefs d’entreprise qui regardent avec convoitise la richesse de nos territoires ».
Récemment, au mois de septembre 2017, le pire aurait été atteint. Cette fois-ci, pas de persécution ni d’humiliation : c’est un véritable massacre qui se serait produit dans la vallée de Javari, située près du Pérou. Dix indigènes, venant très probablement d’une tribu isolée et n’ayant jamais eu de contact avec la civilisation moderne, auraient été tués puis découpés par des chercheurs d’or. Les morceaux de corps, qui auraient été jetés dans le fleuve de Jandiatuba, n’ont toujours pas été retrouvés malgré l’enquête en cours. Cette tuerie, uniquement relayée par le récit de deux chercheurs d’or dans un bar situé à proximité, pourrait bien sonner le glas d’un peuple indigène, au vu de leur population extrêmement faible.
Entre persécutions, violences, humiliations et récits horrifiques, le sort des Indiens du Brésil semble malheureusement bien tragique. Les délimitations de territoires seront nécessaires aux indigènes pour perdurer, encore faut-il que le gouvernement se décide à les effectuer en temps et en heure…
Source : The Independent
lundi 29 2018
dimanche 28 2018
La crue de la Seine filmée par un drone à Paris.
Le Zouave qui prend l'eau, les quais inondés et la Seine qui continue de monter. Jeudi 25 janvier, la préfecture de Paris a publié des images inédites, filmées par un drone, de la crue de la Seine à Paris. Le pic de crue de la Seine est attendu ce week-end à Paris. Il devrait finalement être moins élevé que celui de 2016, mais la capitale se préparait malgré tout, vendredi 26 janvier, à la montée des eaux pour éviter tout dommage majeur.